L'origine de la peur
L'Amygdale, grande directrice de notre instinct de survie ...
À ne pas confondre avec les amygdales qui sont les glandes situées dans la gorge, l’amygdale est une partie de notre cerveau émotionnel qui nous avertit d’un danger et active un comportement de survie. Elle le fait d’une façon bien plus rapide que ne le ferait notre cerveau rationnel. Elle est à l’initiative de ce que nous appelons aussi communément : l’instinct de survie.
Et cet instinct de survie est régit par une émotion que nous connaissons bien : la peur.
Cette émotion de peur est primordiale (même si elle n'est pas vu d'un très bon oeil !). Car c'est sous sa demande d’action que le corps réagit immédiatement face à un danger. Elle est un peu comme une sorte d'alarme interne, issue d’un programme finement développé depuis le début de l’évolution de l’espèce humaine, afin de nous faire respecter notre contrat le plus sacré : rester en vie !
Cet instinct de survie se présente sous trois réactions différentes selon le danger qui arrive : je fuis (la protection), je combats (la défense), ou je me fige (je n’ai ni la possibilité de fuir, ni de me défendre).
Parfois, la programmation de notre amygdale déclenche des attitudes inadaptées à la situation, et créer des comportements limitants. Il y a alors un grand décalage entre ces réactions primaires et les expériences de vie propre au 21ème siècle.
Quand l'amygdale n'évolue pas aussi vite que l’environnement sociétal
L’histoire de l'homme qui se fige face à un danger imminent
L'option "se figer" vient du fait que l'homme est une espèce vivante physiquement inoffensive : il ne court pas vite, il n'a pas d'écaille, ni de venin, ni de griffe... depuis de longues décennies et dans certaines situations de danger, l’amygdale a donc activé cette option d'immobilité. Et l’origine de cette réactivité était fort efficace à l’époque où l’homme devait survivre dans un milieu naturel et hostile (éviter de se faire attaquer par un ours par exemple).
Cette réaction transmise génétiquement depuis les toutes premières générations d'homme perdure encore aujourd'hui et créer des attitudes inadaptées à la situation : certaines personnes se figent face aux phares d'une voiture, d'autres se tétanisent devant l'équipe de collègue qui attend la présentation.
Ces peurs et réactions instinctives sont profondément ancrées dans notre guide génétique de survie, et nous leur donnons aussi le nom de peurs biologiques. Et ces peurs biologiques ne sont pas les seules que nous pouvons répertorier...
La peur dans tout ses états
La peur biologique : c'est une peur fondamentale, normale, humaine. Par exemple, un nourrisson a peur lorsqu'il est seul, il sent d'instinct qu’il ne survivrait pas sans l’aide d’un groupe d’adulte autour de lui. Nous parlons alors de la peur de la solitude. Dans ces peurs biologiques, nous retrouvons aussi la peur du vide, la peur de se faire tuer, la peur des prédateurs au sol, la peur de l’étouffement.
Ces peurs biologiques sont profondément ancrées en chacun de nous, elles nous accompagnent depuis le début de l'évolution de notre espèce humaine et c'est elles qui nous permettent d’adopter les comportements de base qui seront nécessaires à notre survie.
La peur des "choses qui vont arriver" : Cette peur se confronte à des évènements inévitables. Elle touche au besoin désespéré de les contrôler, et le problème majeur de cette peur est de vouloir contrôler l’incontrôlable !
Dans cette peur des "choses qui vont arriver", nous retrouvons la peur du vieillissement, de la retraite, du départ des enfants, la peur de mourir, de la maladie, des guerres, des catastrophes naturelles.
La peur du "just do it" : c'est celle qui nécessite une action, qui nécessite "d'oser se lancer". C'est la peur que nous rencontrons dans une situation nouvelle qui nous challenge, comme retourner à l’école à l'âge adulte, changer de métier, prendre des décisions, se faire des amis, rencontrer quelqu’un, perdre du poids, parler en public.
Derrière cette peur se cache souvent les peurs fondamentales.
Les peurs fondamentales : ce sont celles qui touchent à notre image. Il y en a trois principales : la peur de l'humiliation, de l'abandon, du rejet, et deux sous-jacentes : la peur de la trahison et de l'injustice.
Ces peurs s'inscrivent souvent en nous pendant l'enfance (de notre vie intra-utérine à nos 6 ans). Durant cette période nous ne vivons que des premières expériences, nous ne sommes qu’une page blanche, une éponge à émotion ! Il suffit qu'un jour un parent très aimant vive un deuil difficile et que la douleur détourne l'attention qu'il porte habituellement à son enfant. L'enfant qui ne comprendra pas cette réaction parentale ressentira un rejet fort. Et si cette peur n'est pas exprimée à ce moment là, elle pourrait ensuite se cristalliser chez l'enfant et devenir un schéma de comportement répétitif tout au long de sa vie, même si après son deuil le parent est revenu vers l'enfant.
Toutes ces "familles" de peur sont toujours dictées par ces trois mêmes schémas d'attitude : je combats (je vais tout faire pour gagner ma place dans la famille, quitte à créer de grosses disputes), je me défends (je m'empêche de vivre une histoire d'amour pour me protéger d'une énième déception), je me fige (je bloque devant telle décision à prendre et n'avance pas dans mon projet), etc...
Comment surmonter une peur en cabinet d’hypnose ?
Sur une échelle de 1 à 10, où situez-vous votre peur ?
Toutes ces peurs convergent vers un point commun : se sentir incapable de gérer les conséquences de cette peur. Et oui, le problème n’est jamais la peur elle-même, mais le degré de la peur !
L’hypnose va vous permettre d’amener un choix émotionnel plus vaste à votre problématique.
Alors dans ce contexte, il est nécessaire d'impacter tout d'abord la peur à un niveau purement physique. In fine, cela revient d'apprendre à gérer les "effets secondaires" que la peur crée dans le corps (le pouvoir magique du souffle !!!). Et alors seulement, le corps se calme et s'ajuste, et l'esprit peut s’éclaircir, et anticiper plus sereinement les conséquences de cette peur...
C'est donc en contrôlant d'abord physiquement nos peurs qu'il est possible ensuite de développer notre capacité de rebondir, et c'est dans cette deuxième phase de travail que l'hypnose s'avérera bénéfique : prendre son courage à deux mains et retourner au noeud originel de la peur, prendre du recul, y poser un regard neuf, et définir consciemment une nouvelle stratégie pour mieux la traverser.
Alors primo, on prend le temps de respirer, et deuzio on suit le flow de détente pour laisser émerger une réaction plus positive et ouvrir son esprit vers d'autres attitudes plus bénéfiques à notre épanouissement !
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